Fruits d'automne à coques : noisette, noix, châtaigne, amande
Les fruits à coques - noisettes, noix, châtaignes, amandes - connaissent un regain d’intérêt depuis que des études médicales ont montré leur rôle dans la prévention des infarctus et des accidents vasculaires cérébraux. Nos ancêtres de la Préhistoire en consommaient certainement bien plus que nous comme on peut le voir chez les Paranthropes, groupes d'hominidés affiliés aux australopithèques, dotés de mâchoires robustes très adaptées pour casser les coques .
Ces fruits ou graines arrivent à maturité sur l’arbre à l’état de fruits secs et peuvent se conserver plusieurs mois. Ils sont enveloppés d’une coque dure qui demande une certaine force pour s’ouvrir. D’un point de vue botanique, on parle de graine dans le cas de l’amande et de la noix et bien de fruit ou akène chez la noisette ou la châtaigne. Dans tous les cas, les parties consommées sont les cotylédons contenant les réserves utilisées par la plante lors de sa germination.
Les richesses en nutriments
Ces fruits à coques, dont on extrait parfois de l’huile, sont très riches en lipides ou graisses mono et polyinsaturés (appelées encore acides gras oméga 3), bénéfiques à notre santé, et pauvres en lipides insaturés (oméga 6), responsables du mauvais cholestérol. Outre leur teneur en fibres et protéines, ils contiennent des minéraux et des vitamines dont la vitamine E en particulier. Celle-ci est reconnue comme antioxydant très puissant pour lutter contre la détérioration des cellules saines.
Les fruits à coques du fait de leurs différentes propriétés, jouent un rôle certain dans la santé cardiaque et dans la lutte contre les accidents vasculaires du cerveau (une consommation de 2 ou 3 noix par jour suffirait). Ils diminuent aussi les risques de diabète de type 2 et permettent de lutter contre le cancer colorectal chez la femme.
Cependant, une part grandissante de la population qui varie de 6,5% à 30% dans les pays développés, est devenue allergique aux fruits à coques depuis que ces derniers entrent dans la composition de nombreuses recettes de l’industrie agro-alimentaire. Ce phénomène cause un gros problème aux victimes de cette allergie qui doivent lire attentivement la composition de chaque produit consommé.
Le saviez-vous ?
Selon la théorie des signatures très en vogue au Moyen Age, la nature nous donnerait les clés de la connaissance par son aspect physique. Les hommes ont ainsi imaginé à juste titre que la consommation des noix était bénéfique pour le cerveau en se référant à l’aspect en 2 hémisphères sinueux de la graine.
Les noisetiers sont familiers de nos haies, ils sont rustiques sous tous les climats (-30°C) bien que certaines variétés soient plus sensibles aux gelées printanières. On les trouve en Europe, en Asie Mineure et au nord de l’Afrique.
Ce buisson de 4-5 m de haut, devenant parfois un arbre, s’accommode de la mi-ombre mais fleurit mieux au soleil. Il accepte tout type de terrain jusqu’à 10% de calcaire actif. Evitez cependant les sols trop lourds et humides. Sa floraison est très décorative en février-mars lorsque ses chatons mâle, jaune soufre, pendent à ses rameaux nus. Les fleurs femelles rouges mais assez discrètes sont portées sur le même arbre. La production de fruits, favorisée par un été frais et humide est meilleure si vous plantez une variété compatible à proximité.
Les noisettes sont les fruits (akènes en terme scientifique) entourés d’une bractée effrangée vert vif, plus ou moins enveloppante selon l’espèce. Corylus maxima, le noisetier de Lombardie, possède un port plus arborescent et des noisettes plus allongées. On plante souvent son cultivar pourpre dans les jardins. Le noisetier de Byzance (Corylus colurna) est apprécié en arbre d’alignement pour son port et sa tolérance aux conditions urbaines. Il se reconnaît à ses bractées très enveloppantes et ses feuilles presque lobées.
Les noisettes sont consommées fraîches, sèches, grillées, en poudre, en pâtisserie ou en accompagnement de plats.
Les fleurs femelles sont groupées à la base des courts chatons mâles non encore éclos. Les châtaignes sont des akènes contenus dans une bogue épineuse qui s’ouvrent en tombant au sol.
On distingue les « marrons » des châtaignes bien qu’il s’agisse dans les 2 cas du fruit du châtaignier. Les « marrons », recherchés en confiserie, forment une amande unique qui n’est pas cloisonnée par la membrane appelée tan. Les vrais marrons issus du marronnier (Aesculus hippocastanum) ne sont pas comestibles ! La châtaigne se consomme grillée, bouillie, en purée sucrée après avoir retiré la pellicule âcre, le tan, qui enrobe la graine.
Sa distribution dans le monde
Une variété d'amandier pour balcon !
Une récolte en 2 temps
Les amandes fraîches peuvent se récolter en juillet lorsque que la coque est encore tendre tandis que les amandes en coque sont cueillies en septembre-octobre lorsque l’enveloppe verte duveteuse (l’écale) est bien ouverte et sèche.
Rarement malade, traitez l’amandier au cuivre lors du gonflement des bourgeons et à la chute des feuilles, avec une huile l’hiver, puis avec un acaricide si un feutrage blanc apparaît sur les feuilles.
L’amandier sauvage produit des amandes amères qui contiennent une substance extrêmement toxique pour l’homme, l’acide cyanhydrique (cyanure). Pour obtenir des amandes douces, il suffit de greffer en écusson une variété douce sur sujet franc ou sur pêcher de 2 ans, en juillet–août.
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