Elagage des arbres et cicatrisation des plaies de taille

Publié le par Vavou

Elaguer ou tailler un arbre est une action agressive. Certaines périodes sont plus favorables à l’exécution des tailles du fait de l’état physiologique de l’arbre et du cycle de vie des pathogènes. Le diamètre des branches à couper et le respect des angles de coupes influent aussi sur la vitesse de cicatrisation des plaies. Dans certains cas, l’application d’un produit cicatrisant est utile pour aider l’arbre à se défendre contre les infections. Tailler un arbre n’est donc pas un acte anodin. Cela demande un peu de réflexion et de savoir-faire.

    Cavité sur tronc 4641 redimensionner Cicatrisation sur Celtis australis, Gassin (83) 41011 redim

Une mauvaise taille et ce chêne ne cicatrisera jamais (à gauche) tout comme ce micocoulier (à droite) dont les plaies béantes ne devraient pas supporter d’aussi grosses branches (Photos Vavou, Var (83))

1- Tailler un arbre n'est pas sans risque

 A l’image d’un acte chirurgical, l’élagage est une opération qui augmente la vulnérabilité de l’arbre pendant toute la période de la cicatrisation. En effet, toute plaie de taille constitue une porte ouverte pour certains parasites de blessure. Ces parasites se partagent en deux catégories différentes :

  • Des champignons microscopiques très actifs qui s'installent au moment de la blessure ou dans les jours qui suivent. En nombre limité, ils s'attaquent aux tissus vivants, obstruant ainsi les vaisseaux conducteurs de sève et provoquant des maladies tels que le chancre européen du pommier et du poirier, la maladie du corail sur de nombreux arbustes, ou plus grave encore le chancre coloré du platane qui sévit actuellement dans le Sud de la France... Ces pathogènes sont des champignons des tissus vivants.
  • Des champignons lignivores qui colonisent les plaies anciennes plutôt de grande dimension. Ils ne s'intéressent qu'au bois mort, localisé au cœur des vieux arbres, qu'ils dégradent progressivement pour former une cavité... ce sont les décomposeurs du bois de cœur. Ces champignons, à l’image des amadouviers, des fistulines hépatiques, des ganodermes et des polypores géants, compromettent gravement la stabilité et la résistance mécanique de l’arbre dont les branches et les troncs sont alors « dévorés » de l’intérieur. Or, une fois installés, ces champignons sont très difficiles à enlever.

Champignon lignivore, Sadirac (33), aux Légumes oubliés 2   Ganoderma, Besançon (25) Chez Denis, 34276 redimensionner

Un petit champignon très discret (photo de gauche) mais qui prouve que le tronc est creux (Photo Vavou, Gironde (33)) et, à côté, un gros ganoderme à la base du tronc qui fragilise énormément la résistance mécanique de l’arbre (Photo Vavou, Besançon (25))

Couper une grosse branche, c’est-à-dire d’un diamètre supérieur à 10 cm, peut donc induire à terme – dans les 5 à 10 ans – un affaiblissement mécanique de l’arbre dans son ensemble. S’interroger sur l’utilité d’une telle coupe est donc nécessaire. Certaines essences sont particulièrement sensibles aux plaies de taille et pourrissent vite comme les peupliers, les tilleuls, les bouleaux, les érables, les cerisiers, voire les marronniers. D’autres comme les platanes et les chênes cicatrisent également très mal mais leur résistance mécanique est beaucoup plus élevée.

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Tronc de tilleul pourri de l’intérieur et qui a nécessité son abattage (Photo Vavou)

 2 - Pourquoi tailler un arbre d’ornement ?

On taille les arbres fruitiers afin d’accélérer la mise à fruit et d’augmenter la productivité. Mais quelles bonnes raisons y a-t-il de tailler un arbre d’ornement ? L’opération n’étant pas sans danger pour l’arbre, il convient donc de s’assurer que l’élagage est bien justifié. Trois raisons peuvent vous amener à tailler un arbre :

  • la sécurité (pour les biens ou les personnes),
  • la santé de l’arbre lui-même (présence de chancre, de branches surnuméraires, d’écorces incluses ou risques d’arrachement des branches)
  • l’esthétique (topiaire, rééquilibrage de la forme générale de l’arbre).

Si l’argument sécuritaire s’impose souvent de lui-même, l’argument esthétique est bien sûr plus relatif.

Le cas des écorces incluses

Elagage-écorce incluse02 

Lorsque deux branches d’un diamètre compris entre 5 et 10 cm de diamètre partent d’un même point d’insertion, il peut être nécessaire – mais pas obligatoire – d’enlever une des branches. Deux situations sont à distinguer :

  • Si les deux branches forment un U (schéma de gauche) et que la ride de l’écorce à l’intersection des deux branches se développe vers l’extérieur, cela signifie que les deux branches sont soudées par leurs tissus ligneux et non pas par leur seules écorces. Il n’y a donc pas besoin de tailler ;
  • Si les deux branches forment un V (schéma de droite) et que la ride de l’écorce pousse vers l’intérieur des branches, cela signifie que leurs écorces respectives sont incluses et qu’elles sont peu ou mal soudées par leurs seules écorces. Ces fourches se révèlent très sensibles à l’arrachage lors des coups de vents un peu forts. Dans ce cas, il convient de d’enlever une des branches en effectuant une coupe avec tire-sève comme nous le verrons plus bas.

Vous devez également réfléchir aux conditions de réalisation du chantier. Si les branches à élaguer touchent des fils téléphoniques ou, pire encore, des fils électriques, il est sans doute plus prudent de faire appel à un élagueur professionnel. Un arc électrique est si vite arrivé entre les fils et le guide de votre tronçonneuse… La présence de biens matériels sous les branches peut aussi rendre la taille plus difficile que prévu. Une branche mal arrimée et celle-ci défonce, dans sa chute, la clôture, l’abri de jardin ou transperce la bâche de votre bassin. L’abattage d’un arbre pourri peut aussi s’avérer plus dangereux qu’il n’y paraît car il peut se briser à tout moment et pas forcément à l’endroit où on effectue la coupe.

  Pour résumer, tailler seulement si c’est nécessaire. Si la branche a un diamètre inférieur à 5 cm, vous pouvez élaguer sans risques. Entre 5 et 10 cm réfléchissez à deux fois et au-delà de 10 cm, ayez une très bonne raison car l’arbre cicatrisera mal et la pourriture risque de l’endommager définitivement.

3 - Les périodes de taille

Bourrelet cicatriciel - vue en coupe 23278 redimensionnerVue en coupe de la cicatrisation ; la pourriture est contenue à l’intérieur de l’arbre par une barrière chimique qui empêche sa progression. Dans ce cas, il n’y a aucun risque de rupture ou de progression de la plaie (Photo Vavou)

La taille des branches ne devrait concerner que des sections de faible diamètre, inférieures à 5 cm. Réalisées dans les règles de l’art, elles cicatrisent en un ou deux ans. Le bourrelet cicatriciel progresse en effet de 0,5 à 2 cm par an. Surveiller et tailler l’arbre tout au long de sa croissance s’avère donc préférable à des coupes tardives mais souvent plus drastiques.

Elagage-Cicatrisation sur Quercus 49791 redimensionnerDeux niveaux de cicatrisation différents, en haut, la plaie est quasiment refermée alors qu’en bas, il ne manque qu’un peu de bourrelet cicatriciel (Photo Vavou)

Concernant les périodes de taille, l’hiver reste la période la plus propice pour l’élagage car la silhouette de l’arbre est plus visible et les coupes plus faciles à équilibrer sur l’arbre. Les écoulements de sève sont quasiment nuls, les spores de champignons inexistants et l'on dispose aussi de plus de temps pour ce genre d'activité. C'est la meilleure période pour tailler les arbres à floraison estivale (Lagerstroemia...). Les conifères et les arbres à feuilles persistantes peuvent être taillés toute l’année avec une préférence pour la taille d’hiver ou de fin d’automne, voire de début de printemps. Le gel souvent considéré en France comme une période défavorable à la taille, en réalité, n'est pas un facteur limitant si ce n'est pour le confort de l'élagueur.

Des études ont par ailleurs mis en évidence que la taille en juillet, voire en juin dans les régions méditerranéennes, entraîne une cicatrisation plus rapide, une moindre apparition de gourmands et une réduction des infections (meilleure compartimentation du bois qui fait barrière aux champignons). C’est aussi la meilleure période pour tailler les arbres et arbustes qui fleurissent au printemps (comme les pommiers d'ornement, le forsythia...). Dans la mesure où vous n'enlevez pas plus du tiers du houppier de l'arbre, n'hésitez pas à tailler en été. Le stock de réserves de l'arbre est ainsi bien vite reconstitué, l'arbre moins stressé et donc moins sensible aux attaques parasitaires. 

4 - Comment exécuter la coupe d'une branche ?

Abordons maintenant un point essentiel pour une taille réussie : l’exécution de la coupe elle-même. L’angle de coupe est un facteur primordial pour obtenir une cicatrisation parfaite. L’arbre possède en effet à la base de chacune de ses branches une zone de tissu capable de régénérer n’importe quelles cellules : le méristème. Elle se situe sur le pourtour de toute la branche et forme un renflement visible sur le dessous (col de la branche), se prolongeant par une sorte de fissure vers la partie supérieure. Les coupes doivent se faire en biais, juste à la limite du col inférieur et supérieur de la branche afin de ne pas laisser de chicot et d’épargner cette zone méristématique. Tout est donc une affaire de dosage et surtout de précision. Il va de soi que votre matériel de taille doit être parfaitement aiguisé afin d'effectuer une coupe nette. Pour des branches dont le diamètre ne dépasse pas 45 mm, le sécateur de force dont les lames se croisent est l'outil idéal.

Je me permets ici de vanter la qualité des sécateurs Bahco de fabrication française.

Elagage-bourrelet cicatrisation 04

La coupe s’exécute le long de la ride de l’écorce dessinée à la base de la branche. A gauche, cas d'une branche morte et à droite, cas d'une branche vivante

4.1 - Coupe au point d’insertion

Si la branche possède un diamètre supérieur à 5 cm, procédez en 2 temps : sciez à 20 cm du point d’insertion en effectuant un trait de scie sous la branche. Cela évitera que l’écorce et les tissus vivants ne soient arrachés en deçà du point de coupe. Puis effectuez la coupe définitive par le dessus. La branche cèdera alors sous son propre poids. Refaites ensuite une troisième coupe plus fine et définitive au niveau du col.

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Mauvaise coupe : une partie de l’écorce s’est arrachée lors de la chute de la branche et des gourmands ont poussé de façon désordonnée (photo Vavou)

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Coupe en trois temps : schéma théorique et passage à la pratique (photos Vavou)

  Elagage branche basse 18414 redimensionner Elagage branche basse 18415 redimensionner 

4.2 - Coupe avec tire-sève

Lorsque vous désirez simplement raccourcir un branchage afin d’éclaircir le houppier ou supprimer des rameaux mal placés, le trait de coupe ne se situe pas forcément à l’insertion de la branche. Le « col » n’est donc pas présent à cet endroit. La solution consiste alors à supprimer le prolongement de cette branche juste au-dessus d’une ramification appelée tire-sève. Ce dernier doit posséder un calibre au moins égal au tiers de la branche supprimée. En attirant la sève vers la coupe, le rameau aura la possibilité de cicatriser rapidement.

   Elagage-tire-sève03Schéma d’une coupe avec tire-sève

 

Quelle que soit le type de coupe effectué, n’oubliez pas de désinfecter à l’alcool ou à l’eau de javel les outils de coupe quand vous passez d’un arbre à un autre afin d’éviter la propagation des spores. 

5 - Faut-il appliquer un cicatrisant ?

Les produits cicatrisants, à base de goudron de pin, de résines, associés quelquefois à une huile végétale, une cire ou un fongicide sont proposés à la vente pour protéger  des coupes de diamètre important. Il existe aussi des mastics en bombe aérosol mais leur efficacité n'égale pas celle des mastics en pâte. Avec l'aérosol, la couche est trop fine pour produire un effet protecteur.

 Elagage-mastic cicatrisant-03  Elagage-mastic cicatrisant-01

Différents types de cicatrisants disponibles dans le commerce (dont le fameux goudron de Norvège, à droite)

L’utilisation de mastic peut s’avérer efficace face à des champignons des tissus vivants qui voudraient profiter du passage. Dans ce cas, le mastic pourrait faire barrage et protéger l'arbre. Sachez seulement qu'il se dégrade rapidement, se craquelle et se fissure, laissant le champ libre aux champignons lignivores. Si vous habitez une région où des parasites de blessure sévissent (fomès, chancre coloré du platane par exemple), n'hésitez pas à l'utiliser juste après la coupe sur les essences sensibles et renouvelez l’application 3 mois plus tard et ce, jusqu’à complète cicatrisation. Pour l'application, nettoyez bien la plaie ou la blessure à l'aide d'une brosse métallique. Enlevez les parties d'écorce déchirées ou mortes au couteau. Évitez de cureter profondément et de toucher aux tissus vivants car l'arbre réagit à des plaies en formant des barrières chimiques qui isolen les tissus sains des tissus meurtris. Il serait dommage de rompre ces barrières bien plus efficaces que le masticage.  

Elagage-mastic cicatrisant-02 

Mastic sur une plaie de taille de fort diamètre

Dans le cas des champignons lignivores, le cicatrisant est reconnu inefficace car sa durée de vie est trop faible... inutile alors de badigeonner les plaies lors de l'élagage d'un arbre. Pour éviter l'installation de ces "décomposeurs" de bois, faites en sorte que la cicatrisation soit rapide: effectuez des plaies de faible dimension (<5 cm) et respectez les angles de coupe.

De nos jours, l'application de mastic est très contestée car il a été démontré qu'elle constitue un terrain favorable à l'installation des champignons lignivores !

Toutefois, son action est reconnue pour lutter contre la maladie du plomb qui sévit sur les fruitiers à noyau. Il s’applique alors systématiquement sur des plaies de 2 cm et plus. Evitez cependant de tailler en fin d’été, période à laquelle le champignon dissémine ses spores.

6 – Des articles de saison

Vous trouverez également sur mon site quelques articles de saison qui vous intéresseront peut être :

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B
Bonjour, merci pour vos conseils, j' ai enfin eu réponse à la question que je me posais concernant un jeune noyer, à savoir s'il fallait laisser ou pas les deux branches partant du tronc.
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V
Désolée pour le délai de réponse. Généralement le jeune arbre privilégie la croissance d'une seule tige. Dans ce cas, on peut accélérer sa croissance en coupant l'autre tige qui lui fait concurrence. Si les 2 tiges sont de même vigueur vous pouvez choisir de les conserver et vous obtiendrez une cépée qui prendra plus de place au sol mais qui grandira moins vite en hauteur !
A
Bonjour Vavou, merci beaucoup pour cet article, j'ai besoin de vos conseils, je vais devoir faire tailler la base du tronc de mon yucca Eléphant, il est très grand plus de 4 mètres, et date très certainement des années 50. Je vais devoir lui enlever environ 5 cm en largeur sur un côté pour un problème de place. Est-ce que je dois faire mettre un produit sur la plaie? merci beaucoup
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V
Bonjour, Veuillez m'excuser pour le délai de réponse. Le yucca devrait supporter assez bien l'ablation d'une branche mais si j'ai bien compris, vous souhaitez réduire la largeur du tronc. Vous risquez fort de fragiliser le yucca et d'induire une pourriture. En revanche, si plusieurs "têtes" partent de la base, vous pouvez en enlever en faisant une coupe nette. Inutile de mettre un produit cicatrisant.
N
Bonjour Vavou, merci pour votre article très intéressant ! Je me permets de vous demander conseil. Ma mère loue un pré à un éleveur et à sa demande il a élagué fin janvier le gros chêne vert au milieu du pré. Un désastre car il a malheureusement pratiqué une taille très sévère et je m'inquiète beaucoup pour mon arbre défiguré ! C'était un beau sujet pleureur, d'une cinquantaine d'années d'âge qui avait poussé de façon spontanée (nous habitons en Corse), au port altier (environ 7m de haut) et bien déployé car il était seul dans le pré et à proximité d'une source qui abreuvait ses racines ! Il n'avait jamais été taillé. <br /> <br /> Le chêne mesure désormais env. 4m de haut. Il ne lui reste que le tronc droit et nu et une huitaine de départs des branches principales (tronçonnées en biais à environ 50-60cm du tronc) qui forment ce qui reste du houppier. Toutes ces branches principales sectionnées ont un diamètre d'environ 30 cm. Il reste 6 ou 7 gourmands très fins (diamètre < 4cm et longueur env. 50-60cm) épargnés par l'élagage et qui partent des branches principales sectionnées. <br /> <br /> Je voudrais savoir si mon chêne va repousser et comment faire pour lui donner toutes ses chances de s'en sortir SVP ? Merci d'avance.
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V
Malheureusement c'est comme ça que "finissent" beaucoup de chênes en ville ! Je laisserai évoluer l'arbre car si vous recoupez , vous aurez une touffe de rameaux au bout de chaque charpentière sectionnée (genre balai de chiotte !). Voyez s'il est nécessaire de supprimer des repousses en juin afin que les "gourmands" préservés puissent reprendre le prolongement des charpentières "normalement".
J
Bonjour,<br /> J'ai planté un saule pleureur d'environ trois ans en automne 2020 ; en février 2021, il a repris avec plusieurs dizaines de jeunes branches parsemées de boutons verts ; malheureusement une gelée tardive (début avril) n'a pas été appréciée de ce jeune arbre : un tiers de son tronc, à partir du haut, est devenu noir. Nous avons attendu un an pour suivre son évolution. Actuellement, mi-mars 2022, tout le bas de l'arbre a repris avec de nombreuses branches verdoyantes, mais le tiers supérieur de l'arbre est toujours noir et sans vie. Je constate une cicatrice autour du tronc, qui semble séparer la partie morte de la partie en vie. Que dois-je faire ? Si je coupe le tronc juste en dessous de la partie morte, l'arbre va-t-il le supporter ? Je voudrais joindre une photo, mais il n'y a pas l'option. En vous remerciant pour votre aide, je vous souhaite une bonne fin de journée. Cordialement, JenniferW
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V
Bonjour Jennifer, <br /> Effectivement ce serait dommage de supprimer la barrière chimique qu'a instauré l'arbre à la limite du tissu vivant. Cependant comme votre arbre semble être encore jeune :<br /> <br /> Soit vous coupez au-dessus du bourrelet cicatriciel et sélectionnez une nouvelle flèche en élaguant les branches en dessous et en redressant la flèche ;<br /> Soit vous décidez de faire une nouvelle coupe plus nette en biais, juste au-dessus d'une ramification. Si l'arbre possède un tronc assez fin (inférieur à 10 cm), il devrait supporter la coupe et reconstituer une belle cicatrice sans chicot.
J
Bonjour<br /> <br /> <br /> Il y a 7 ans mon père au coupé les troncs de ses SOPHORAs à l'horizontale. S'en suit au sommet du tronc coupé une cavité ovales de 33 cm de profondeur x 21 cm de large, pleine d'eau, et de débris en permanence. J'ai commencé par vider la cavité et j'ai placé une lampe UV pour aquarium dans la perspective de limiter le devellopement des champignons. 1 mois plus tard le bois en périphérie est toujours humide et complètement pourri, un doigt (avec gant) s'enfonce. Quels seraient les conseils svp ?<br /> Je rajoute que je n'y connais rien en espaces verts, mais que je suis un bricoleur très minutieux, et que le travail ne me fait pas peur
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V
Bonjour, <br /> Est-ce que votre arbre est vigoureux et présente un feuillage sain et abondant ? Dans ce cas, pour éviter que la pourriture ne gagne le tronc jusqu'à la base, vous pouvez réaliser une taille en biais juste au-dessus de la charpentière la plus haute (si elle est saine), ou de celle en dessous. On peut ainsi espérer que l'arbre génère un bon bourrelet cicatriciel. Sinon on a constaté que la présence de l'eau dans une cavité de tronc a plutôt un effet bénéfique car l'absence d'oxygène limite l'intrusion de champignons.
M
Article très instructif! Quel délais conseillez-vous entre 2 élagages? Je ne voudrais surtout pas abimer mes arbres en le faisaint de faàon trop rapprochée.
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V
Bonjour, <br /> Tout dépend de l'âge de votre arbre et de sa rapidité de croissance. Un jeune arbre en formation doit être surveillé tous les ans même s'il n'a pas forcément besoin d'être taillé car une branche mal placée risque de nuire à la silhouette définitive de l'arbre. Environ une fois tous les 2 ans sur un arbre de plus de 10 ans ; tous les 4 ou 5 ans pour un arbre de plus de 20 ans ; une fois tous les 10 ans pour un arbre de plus de 30 ans. Il vaut mieux intervenir par petites touches plus souvent afin de ne pas stresser l'arbre (jamais plus de 1/3 du volume de la couronne ne doit être ôté sauf conduite spéciale en têtard ou en taillis).<br /> Si vous souhaitez en savoir plus je vous recommande cet article écrit sur Ooreka par mes soins<br /> https://elagage.ooreka.fr/comprendre/taille-douce-des-arbres
O
Bonjour, j'ai trouvé votre article très intéressant. <br /> J'ai un vieux marronnier d'une centaine d'années qui a subi une taille sévère il y a une dizaine d'année.<br /> Pour des raisons de voisinage il faudrait couper quelques branches, mais est ce possible de faire (seulement cela)ou sommes - nous obligés de refaire une taille sévère (c'est ce que l'entreprise d'élagage nous affirme, étant donné que cela a était fait avant,ils sont obliges de refaire la même coupe) ? Merci
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V
Bonsoir, <br /> Veuillez m'excuser pour le délai de réponse.<br /> Si votre arbre a rejeté abondamment, il est probable qu'il faille faire une sélection de ses rameaux pour ne garder que les branches les plus vigoureuses afin d'alléger le poids des charpentières mais c'est sans doute un peu tard. Je ne pense pas qu'une taille sévère soit souhaitable surtout s'il a bien cicatrisé au niveau des coupes. A la rigueur, vous pouvez réduire d'un 1/3 le diamètre de la couronne et supprimer toutes les branches fines qui empêche la lumière de pénétrer dans la couronne. Le marronnier n'est pas un arbre qui supporte la conduite en têtard et encore moins les grosses coupes !
G
Bonjour ,<br /> Tout d’abord merci pour votre article,<br /> Je suis tombé sur votre article car je chercher des explications pour la taille du mûrier platane, j’aimerais savoir quelle saison sont idéales, quelles sont les bonnes techniques de coupe, car j’ai l’impression de tuer mon arme quand je coupe les branches de l’année précédente . J’ai 7 platanes qui me serve de parasol de terrasse , et j’ai peur quand je coupe , je me dit que ça repoussera jamais , j’ai l’impression de faire une connerie en coupant .<br /> Aidez moi svp . Je suis débutant
Répondre
V
La taille du murier platane en tête de saule s'exécute en hiver lorsque la sève est à l'arrêt. Une taille plus légère comme un éclaircissage est préférable en juin car la cicatrisation se fait dans la foulée, avant l'arrêt de la végétation.
V
Bonjour , <br /> Le murier platane est souvent soumis à un rabattage régulier de ses pousses afin de lui maintenir une forme en parasol, d'autant qu'il est greffé en tête. On appelle cela la taille en tête de chat ou en tête de saule. Le problème est que l'arbre en grossissant, réagit très fortement en émettant des repousses de plus de 1 m/ an. Lorsque l'on commence ce genre de taille, il faut s'y astreindre tous les 1 à 3 ans maximum si l'on ne veut pas être débordé par l'ampleur de la couronne. La coupe doit se situer au même endroit pour créer des "têtes" qui cicatrisent bien (elles contiennent les réserves de l'arbre). Les platanes peuvent aussi se mener de cette manière mais il faut savoir que c'est très contraignant. Choisir un arbre moins vigoureux est souvent conseillé. Voir mon article sur
N
Bonjour, mon pêcher a été victime d'un chancre, que je supposais bactérien au niveau du tronc, juste en dessous de la greffe et qui a endommagé l'écorce jusqu'aux deux branches parties d'au dessus du greffon (arbre de 2m50 de haut, 4 centimètres de diamètre). J'ai pelé jusqu'aux tissus vivants (verts) et j'ai enduis d'un mélange de cire de bougie, huile d'olive et cannelle. Le mélange est resté quelques mois puis est tombé. <br /> Pensez-vous que ce soit suffisant? le tronc va-t-il recommencer à grossir?
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V
Malheureusement si l'arbre survit, il repartira sans doute du porte-greffe et vous devrez opérer une nouvelle greffe. Vous pouvez appliquer de la bouillie bordelaise ou du purin de prêle pour stopper le champignon ou la bactérie et voir si la plaie se referme.
P
Bonjour, j'ai un bel érable norvégien dans ma cour arrière. Depuis quelques années il a un cicatrice sur le tron principale. Avec les années la plaie semble s'agrandir. Devrais-je utilisé du mastic d'élagage ?<br /> Merci
Répondre
V
Normalement les tissus sains autour de la plaie devrait former un bourrelet qui tend à refermer la plaie. Si les tissus sont déchirés, recoupez nettement les bords de la plaie avec un couteau ou un greffoir sur quelques millimètres seulement de profondeur.
R
Merci pour toutes ces infos. Je ne voulais que mes arbres soient abimés donc j'ai fait appel à une équipe de spécialistes de l'élagage et je n'ai pas été deçue.
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G
Bonjour je suis très inquiète pour mon bouleau qui a été percé pour sa sève puis rebouche avec son propre bois. Mais il saigne toujours autant. J'ai mis un mastic qui ne prend pas à cause de la sève qui coule toujours.Va t'il mourir ? Que puis je faire ? J'aime beaucoup mon arbre et je regrette vraiment davoir laissé faire ca. Merci pour votre aide
Répondre
V
Essayez de mettre une cheville en force et peut-être, ajoutez un collier provisoire autour du tronc pour maintenir la pression sur la cheville.
B
Bonjour , mes enfants on mis des coup de hache dans un arbre , il y'a de grose trace et j'aimerais savoir si ça va partir ou non ? Merci de votre reponce
Répondre
V
Les coups de hache, s'ils ont dépassé l'épaisseur de l'écorce, induisent des arrêts de circulation de la sève. Probablement que des branches vont sécher progressivement. Malheureusement on ne peut rien faire si ce n'est veiller à ne pas tasser le pied de l'arbre, apporter du compost sous la couronne et de l'eau en cas de sécheresse.cet été. Si l'arbre est gros, il a plus de chances de s'en remettre.
S
bonjour, j'ai un clérodendron qui a 30 ans et depuis cet été il dépéri. Il a fait très peu de feuilles, pales et chétives et peu de fleurs alors que jusqu'ici il était magnifique et une floraison abondante. Nous venons de tailler une grosse branche et de l'eau s'en est écoulé (pas de la sève, de l'eau). Il a y beaucoup de branches mortes ou abîmées. Nous envisageons de tailler pour ne laisser que l'ossature de l'arbre et essayer de le garder sinon il faudra le couper entièrement. Est-ce la bonne solution ?<br /> Merci
Répondre
V
Bonjour, il est tout à fait possible que votre sujet soit arrivé en fin de vie même si l'on dit que sa longévité dépasse 30 ans. Cela dépend aussi de sa situation , de son niveau de stress... L'importance du bois mort est en général un signe. L'arbre s'épuise alors à fleurir pour assurer sa descendance et ses pousses de l'année sont faibles. Il a dû produire des rejets à proximité. Vous pouvez essayer de le rabattre assez bas, voire même au niveau de la souche dans l'attente de rejets. Si les racines sont saines, sa croissance peut être fulgurante.
S
J'ai un clérodendron qui a 30 ans, il mesure environ 4-5 m de haut et autant de large. Jusqu'à présent il était magnifique et une floraison très abondante. L'été dernier il a fait très peu de feuilles, pales et chétives. Aujourd'hui, nous avons taillé une grosse branche de laquelle est sortie de l'eau (pas de la sève mais bien de l'eau). Beaucoup de branches importantes sont mortes. Nous envisageons de le tailler court pour ne garder que l'ossature de l'arbre. Est-ce la bonne solution pour tenter de le garder sinon il nous faudra le couper entièrement à mon grand regret.<br /> Merci de votre réponse
Répondre
S
Bonjour,<br /> Le poids de la neige a cassé une grosse branche de pin en hauteur. Cet arbre doit avoir à peu près 55 ans, voire un peu plus. Certains me disent qu'il faut laisser la plaie cicatriser, d'autres me conseillent au contraire de faire un pansement car celle-ci est assez grande (je souhaiterais vous envoyer la photo), et m'annoncent 220 euros pour ce travail. Je ne sais quoi faire...
Répondre
V
Bonjour, à mon avis, l'idéal est de recouper la branche de façon nette pour favoriser le recouvrement de la plaie : soit au point d'insertion de la branche, soit au niveau d'une ramification comme indiqué dans l'article. Ensuite le pin devrait émettre de la résine qui va protéger la plaie des parasites, vous pouvez peut-être l'aider en recueillant de la résine sur le tronc voire sur un autre arbre. Vous pouvez un peu la diluer avec de l'essence de térébenthine pour faciliter son étalement. Les goudrons ne sont plus vraiment indiqués. Si la branche est très haute, cela va demander l'intervention d'un grimpeur élagueur. <br /> Mais à vous de voir si cela vaut la peine ! Si l'arbre est sain et vigoureux, que des branches ne risquent pas de vous tomber dessus, l'arbre peut très bien vivre encore quelques dizaines d'années sans poser de problème , même s'il conserve un bout de bois mort car il va constituer des barrières à l'intérieur du bois pour bloquer la pourriture. Envoyez-moi une photo si vous pouvez.<br /> Cordialement<br /> Vavou
G
Bonjour, <br /> Tout d'abord super blog c'est tres appréciable de trouver tout plein desplication et conseil.<br /> <br /> Du coup ma question est la suivante; je possède un chêne d'environ 8m dans le jardin qui a été planté trop pret de chez les voisins du coup ...<br /> Le chêne fait beaucoup d'ombre et perds ses feuilles etc ... le voisin m'encourage a rapidement faire une taille au chêne qui devient tres imposant. Je n'ai malheureusement pas pris le temps c'est hiver, est-il toujours possible de le faire à cette période (mi-avril)où est-ce vraiment trop dangereux pour l'arbre?<br /> <br /> Merci d'avance.
Répondre
V
Bonjour, il est indispensable d'éviter la période de débourrement (sortie des feuilles jusqu'à ce qu'elles atteignent la taille adulte) afin de ne pas affaiblir l'arbre qui vit sur ses réserves. Une fois les feuilles bien formées (juin-juillet), élaguez les branchages qui épaississent trop la couronne et raccourcissez éventuellement l'ensemble de la couronne en tenant compte des techniques de coupe énoncées dans l'article (coupe de moins de 5 cm de diamètre (10 cm grand max), en respectant le col ou avec tire-sève, grand maximum 1/3 de la couronne supprimé ).
M
Bonjour,<br /> merci d'avoir pris la peine de faire cet article. Une question. N'ayant pas pu élaguer en automne, j'ai coupé des branches de charme en dernière limite le 3 mars (en Picardie). Une branche de 4-5 cm de diamètre coupée un peu de travers (difficile d'accès) est en train de pisser la sève (une goutte par seconde). C'est la seule coupe sur cet arbre. Vaut-il mieux laisser faire, ou tenter de recouper mieux ? (en ayant nettoyé les outils) Merci d'avance pour votre réponse.
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C
Bonjour, <br /> Situé sur la côte méditerranéenne, j'ai un acacia avec une cavité formée il y a plusieurs années à la suite d'une greffe ratée. j'ai retrouvé dans cette cavité des "vers" "chenilles" et même de mini escargots qui semblent dévorer l'arbre de l'intérieur et surtout de l'humidité qui provient du haut du tronc par une branche morte qui avait été coupée il y a longtemps.<br /> J'ai nettoyer et vider la cavité autant que j'ai pu. Je pensais mastiquer le sommet pour éviter l'humidité, mais pour la cavité en elle même je ne sais que faire pour endiguer ce grignotage?<br /> Merci d'avance pour votre conseil
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V
Bonjour, <br /> En réalité on a constaté que le maintien de l'humidité protège l'arbre des pathogènes les plus agressifs du fait de l'absence d'oxygène. Évitez dans tous les cas de grignoter le bois car l'arbre a déjà mis en place des barrières chimiques que vous pourriez détruire, provoquant l'entrée de pathogènes dans le bois sain. Les petits animaux qui vivent là profitent de l'humidité du milieu sans forcément s'attaquer au bois, se nourrissant sans doute des micro-algues et mousses qui s'y développent. Si l'arbre est vigoureux, il se défendra tout seul contre ce genre d'agressions. Évitez aussi de mastiquer, il est bien trop tard pour induire une action de cicatrisation.
C
Bonjour,<br /> Situé sur la côte méditerranéenne, j'ai un acacia avec une cavité qui s'est formée suite à une greffe ratée. Il y a 3 ans, je me suis aperçu que des termites avaient élues domicile dans cette cavité. Après un nettoyage de la cavité je l'ai bouchée à l'aide de mastic. Cependant je me suis aperçu ces derniers jours que l'étanchéité du "pansement" était rompu. J'ai tout démonté et j'ai trouvé une faune de vers, chenilles et me
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S
Une grosse branche d'un chêne a été arrachée et a entraîné dans sa chute un morceau assez important de l'écorce du tronc (sur 1 m environ). <br /> Que peut-on faire pour protéger l'arbre qui reste malgré tout assez volumineux ?<br /> Merci de votre réponse
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V
Commencez par couper la branche proprement afin de permettre à l'arbre de "panser" ses blessures.<br /> Avec une serpette ou un couteau bien aiguisé, découpez l'écorce proprement à l'endroit où elle reste adhérente au tronc.<br /> Par mesure de précaution, pulvérisez de la bouillie bordelaise au niveau des blessures. L'efficacité du mastic cicatrisant est contestée aussi je vous invite plutôt à "dorloter" votre arbre afin de stimuler ses propres défenses : <br /> - Mettez-lui du compost ou de l'engrais organique à l'aplomb de la limite de la couronne après avoir légèrement décompacté le sol (enfoncez les piques d'une fourche par exemple), <br /> - Arrosez copieusement en cas de sécheresse prolongée.<br /> - Evitez de piétiner le sol sous sa couronne. <br /> Un bourrelet cicatriciel va peu à peu reformer une écorce. Il est probable que de la pourriture finisse par apparaître au départ de cette grosse branche si elle met trop de temps à cicatriser, mais le chêne peut survivre à çà. Son bois très dur supporte du poids même si l'intérieur est creux.
D
Bonjour,<br /> Sur le tronc d'un tilleul de 300 ans il y des coulures noires dont l'extremité est une tache grisée il semblerait s'agir d'un chancre. Le reste de l'arbre ne semble pas atteint et vu l'âge de cet arbre nous voulons le préserver . Quel traitement est -il envisageable ?
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V
Malheureusement il n'existe pas de traitement contre le chancre suintant dû à un oomycète ( Phytophtora) autrefois considéré comme un champignon. Celui-ci entraîne progressivement la pourriture de l'intérieur des branches, troncs et racines et le dessèchement de l'arbre. Il convient de surveiller la solidité du tronc et branches pour que l'arbre ne devienne pas un danger sachant que toute taille de branches de grosse section risque d'accélérer le processus de pourrissement. Selon la virulence de la souche de Phytophtora et les conditions d'humidité, le processus de détérioration est plus ou moins lent. A terme, il faudra penser à arracher l'arbre et à renouveler la terre de la fosse. Il faudra aussi éviter de replanter un tilleul ou un marronnier.
S
Bonjour,<br /> <br /> Tout d'abord, merci pour ce super blog, on en apprend des choses! Je suis novice en jardinage :)<br /> <br /> Les anciens propriétaires ont fait couper les branches du bas (et ont bien remonté) d'un bel arbre résineux car la mairie craignait pour les fils électriques.<br /> <br /> L'arbre est une sorte de sapin à aiguille, absolument gigantesque. Je voudrais savoir comment repousse les branches? Au même endroit des coupes? Ou rien ne poussera plus? J'ai bien essayé de trouver la réponse sur internet, mais rien... Le bas est dégarni et je trouve cela dommage<br /> Merci d'avance!
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V
Les résineux "repercent" rarement sur du vieux bois (sauf les ifs ou les séquoias toujours verts) aussi il est probable que le tronc reste à nu pour toujours. Chez les feuillus, il existe des bourgeons dits latents qui sont enfouis entre les cernes du tronc et qui suite à une coupe drastique parviennent à traverser les différents cernes pour émettre des pousses disposées de façon aléatoire. <br /> Par ailleurs, si vous coupez une branche jeune au-dessus d'un bourgeon visible ou d'une feuille, il est probable que ce soit ce bourgeon ou celui enfoui au creux de cette feuille qui se développe. La zone d'émission de pousses se situent au niveau des bourgeons qui eux-mêmes se forment à l'aisselle d'une feuille.<br /> J'espère vous avoir éclairé !
J
Un magnifique marronnier tout rond vient de subir une taille très très sévère il a plus de 100 ans (ce malgré mes conseils vers les employés de mairie dans mon petit village en Corse) va-t-il mourir ?
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V
Tout à fait, du moins les pousses ne seront pas obligatoirement à l'endroit des coupes.
V
Bonjour, <br /> Même si le marronnier ne meurt pas, la cicatrisation des grosses branches ne va pas se faire et l'intérieur du tronc et des grosses branches va pourrir et se creuser (le marronnier possède par ailleurs un bois peu enclin à cicatriser). Cela va entraîner une fragilité de la structure, les repousses nombreuses vont augmenter le poids au niveau de points d'insertion fragilisés et les risques de chute de branches vont s'accroître. Si l'arbre était déjà dépérissant (avec beaucoup de bois morts et de faibles pousses annuelles), cela va accélérer sa fin de vie et les repousses seront nulles.<br /> Le tableau n'est pas très réjouissant mais sans doute que la plupart des gens ne remarqueront pas les dégâts opérés, une fois que le feuillage se sera reformé cet été. La pourriture du tronc prendra quelques années.
P
bonjour, nous avons taillé toutes les branches d'un vieux conifère, ce doit être un cyprès de Leyland, il reste que le tronc, pensez-vous qu'il peut refaire des branches et repartir?
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V
Bonjour, <br /> Il y a peu de chance que celui-ci reparte. Seuls certains conifères sont capables de rejeter comme les ifs ou les séquoias toujours verts. Dans un sens c'est plutôt une bonne chose, car on n'a pas besoin de dessoucher pour s'en débarrasser.
W
comment peut on protéger les blessures d'un hétre apres élagage de deux branches de 15 cm de diamétre ?avec un produit bio<br /> Est ce que du miel est une bonne idée?
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V
La cire d'abeille plutôt que le miel conviendrait mieux pour mastiquer les plaies. Elle contient en effet de la propolis qui a des vertus anti-fongiques et anti-bactériennes.
V
Bonjour,<br /> je ne suis pas sûre qu'une substance sucrée soit une bonne idée car les bactéries s'en nourrissent mais peut-être que les champignons seront stoppés. Seule l'expérimentation pourrait nous dire si ce produit est bénéfique !<br /> <br /> Il est assez difficile de vous conseiller sur un quelconque produit car aucun effet probant n'a vraiment été démontré jusqu'à ce jour. Certains produits accélèrent le recouvrement de la plaie durant les 2-3 premières années mais ensuite, on n'observe aucune différence avec une plaie non traitée.<br /> Le goudron de Norvège est un produit naturel issu de la carbonisation du pin puis distillation utilisé depuis le 17e siècle, réputé pour avoir une action protectrice à condition de renouveler le masticage assez souvent mais son usage reste aujourd'hui limité. <br /> Appliquer un fongicide type bouillie bordelaise sur la plaie évite que des spores ne germent en surface. Mais il faut savoir que le tronc renferme déjà sa propre flore de micro-organismes dans les différents compartiments de son bois susceptibles de devenir nuisible une fois exposée à l'air libre, avec ou sans enduit.<br /> <br /> Il semble finalement que le fait de laisser la plaie à l'air libre reste encore la meilleure des solutions sachant que l'arbre non stressé va mettre en place lui-même ses barrières de protection. Le hêtre se défend assez bien sur des plaies allant jusqu'à 10 cm de diamètre. Alors si vos coupes ont été bien exécutées, il ne reste plus qu'à espérer que votre arbre mette lui-même en place son arsenal de défense !<br /> <br /> Cordialement<br /> Vavou
E
Souvent, quand les gens veulent économiser, ils font des petits travaux comme ceci eux-mêmes. L'arte de l'émondage peut être essentielle dans certaines cas mais porte un risque pour la santé de l'arbre. Le fait de couper une branche expose l'intérieur de l'arbre aux infections qui peuvent affecter l'arbre durant une très longue période, qui peut même causer sa mort. Il ne faut pas oublier que les arbres sont comme tout être vivants, il faut traité tout former de coupage contre l'infection.
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G
Bonjour <br /> Avant d'entrer dans les détails, je tiens à souligner que l'article est très instructif. En ce qui concerne les cicatrisants, le mastic de Norvège est très rare sur le marché, pourtant il est d'une efficacité absolue sans mentionner le coût. Donc, avec 10 hectares de vergers, il faudra une importante quantité de mastic. Est-il envisageable de le remplacer par un autre cicatrisant, moins chers et qu'on trouve facilement sur le marché, autres que ceux qui sont déjà mentionnés. Merci.
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V
Bonjour, <br /> <br /> Pour de grandes surfaces, il est rare que l'on utilise des cicatrisants. Il est préférable de faire en sorte de ne pas avoir à tailler de grosses branches afin que la cicatrisation soit rapide et de bien choisir sa période de taille (voir les conseils de la Protection phytosanitaire divulgués par la Chambre d'Agriculture à l'intention des professionnels par région). Pour limiter les risques désinfectez vos outils fréquemment et pulvérisez un fongicide, à base de cuivre par exemple, après la taille notamment au moment du débourrement de façon à empêcher la germination des spores de champignons et celle des bactéries.
S
Salut,g un abricotier de 4m qui etait bien vert soudain ses feuilles commencaient a se fripper puis jaunir,en avril,on l'a asperge avec un insecticide pensant qu'il etait paraste,malheureusement l'abricotier s'est asseche comme mort,le tronc et les branches sont sec .que faire??merci
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T
Bonjour j ai une maison sur bordeaux et j ai un grand sapin et depuis debut avril il a beaucoup de seve qui coule sur pas mal de branche donc trois sue j ai coupes il y a un mois environ or je voudrai savoir si ca va couler dans l annee ou une periode cat nous avons quelques toutous et la seve tombe sur les poils ou marche dessus bonjour les degats merci de me donner des informations cordialement
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V
Bonjour, <br /> La pression exercée sur la sève est très forte au printemps puis s'atténue en été mais dans votre cas il s'agit de sécrétions résineuses. Elles sont émises par des canaux résinifères pour protéger l'arbre contre les agressions suite à une coupe ou une blessure. Normalement une fois que la résine a recouvert toute la plaie, l'écoulement cesse.
F
Bonjour- ja'i quelques arbres derrière ma maison, et je pense que je vais remplacer les arbres avec une piscine. Je vous remercie de votre article et pour avoir expliqué les différentes méthodes de couper des arbres. Il est important de connaître les techniques appropriées à utiliser lorsqu'on fait un projet pour pouvoir éviter les risques et dangers potentiels.
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V
Bonjour, <br /> L'abattage d'un arbre n'a toutefois pas été abordé dans l'article. Si les arbres sont gros, je vous conseille de vous adresser à un professionnel car si la place est limitée autour il convient de couper les branches avant de couper le tronc. La coupe du tronc n'est pas non plus sans risque car celui-ci peut vriller lors de sa chute et tomber du mauvais côté.
D
Article très complet. Bravo!
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V
Merci pour vos encouragements !
C
Merci bien d’avoir parlé plus sur l’élagage des arbres. Nous avons quelques grands arbres dans le jardin et nous avons besoin de les élaguer. Je n’ai pas beaucoup d’expérience en ce domaine mais je vais essayer quand-même. Je ne savais pas auparavant qu’il est plus facile de repérer le bois mort ainsi que l’apparition des jeunes rameaux feuillus en été. Je dois acheter des outils appropriés pour faire cet élagage. Si j’ai besoin d’aide, je vais appeler un professionnel. Merci encore.
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G
Merci pour toutes ces bonnes informations. Avant de devoir faire l'élagage des arbres chez moi, je ne savais pas tout ce qu'il y avait à considérer. Je n'étais pas du tout préparé à faire face à la tâche et j'ai appris beaucoup de choses. Je n'avais même pas entendu parler des cicatrisants, mais j'ai appris que c'est quelque chose d'important. Est-ce qu'il est possible de le faire soi-même, ou est-ce qu'il faut l'acheter ?<br /> <br /> Gaston Parizeau | www.arboricureuil.com/node/2
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A
Etant du domaine, je trouve votre article très complet. Bravo!
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V
<br /> <br /> bonjour, votre encouragement me touche d'autant qu'il émane d'un professionnel.<br /> <br /> <br /> Bonne continuation pour votre entreprise<br /> <br /> <br /> Vavou<br /> <br /> <br /> <br />
C
Tes conseils sur la taille des arbres et l'utilisation de mastic ne correspondent absolument pas à ce qu'il faut pratiquer aujourd'hui
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V
Je vous remercie pour le partage de votre expérience d'arboriste-grimpeur qui semble confirmer les constatations des scientifiques.<br /> Cordialement Vavou
B
Bonsoir,<br /> <br /> Étant aussi du milieu, je me permet dans un premier temps de vous féliciter pour votre article. Il en vas de soit que l'échange mutuel d information entre plusieurs personnes est des plus bénéfiques et des idées positive émane de tout cela. L humilité face a la biologie de l arbre est une chose que nous devons tous garder en mémoire. C'est pour cela que nous ne détiendrons jamais la vérité absolue. Toutefois les études approfondie nous aident à avancer et a y voir un peu plus clair. Je suis arboristes grimpeur et une phrases toute simple sans fioritures que je retiendrai d un de mes formateur fort de nombreuses années sur le terrain concernant l usage des mastics est: <br /> - Toi en tant qu homme si tu mets un pansement sur une plaie que ce passe t il? Et bien t à plaie ne sèche pas, elle ne respire pas et très souvent tu pense la protéger contre une infection mais au final elle s infecte! Alors c est pareil pour un arbre. Respecte la désinfection de l outil de coupe, respecte l angle de coupe, n abîme pas le bourrelet de recouvrement et une fois ton acte effectuer, laisse le tranquille! Le mastic ne sert pas.<br /> Le sujet est un sujet bien vaste et nous pourrions en parler des heures! Certains y ont consacrer leur vie. <br /> Bonne continuation
V
<br /> <br /> Bonjour,<br /> <br /> <br /> je précise dans l'article que l'usage et l'efficacité des mastics sont controversés et je laisse au lecteur faire ses choix. Pour ce qui est de la taille des arbres, les conseils s'inspirent<br /> de ceux enseignés dans différents ouvrages spécialisés sur le sujet (ouvrages de Christophe Drénou, de Jac Boutaud, de Pierre Maillet et de Corinne Bourgery de l'institut du<br /> développement forestier mais qui date un peu, je l'admets, de Pierre Raimbault de l'Engref, et encore plus plus ancien d'Alex Shigo). A quoi faites-vous donc plus précisément allusion quand<br /> vous dites que mes conseils ne correspondent pas à ce qu'il faudrait pratiquer aujourd'hui ? La vérité en la matière est toujours relative et rarement absolue, car peu d'organisme de<br /> recherches ont mis en place, à ma connaissance, des protocoles de recherches suffisament robustes notamment en matière de répétition, de techniques d'échantillonnage pour établir<br /> des résultats statistiquement robustes et généralisables à une grande variété d'arbres (ce qui est valable pour le merisier ne le sera pas forcément pour le chêne, le frêne ou le peuplier et<br /> je ne parle pas des arbres non européens pour lesquels les données sont souvent très empiriques) d'où des controverses possibles concernant certains des thèmes évoqués dans l'article. Dernier<br /> point, entre une approche et une formation à la taille destinée à des professionnels telle que vous l'enseignez et quelques principes de base destinés à des jardiniers amateurs, j'admets qu'il<br /> puisse y avoir un monde. Le problème, c'est qu'aujourd'hui des tailles drastiques sont encore pratiquées par les amateurs au nom de principes qu'on pensait avoir vu disparaître depuis longtemps.<br /> Si vous avez des points à éclaircir ou à améliorer sur l'article, faites-moi part de vous suggestions, je suis preneuse.<br /> <br /> <br /> Cordialement <br /> <br /> <br /> <br />
F
Bonjour,<br /> <br /> Je me permet de vous faire remarquer que Monsieur Shigo à tordu le coup a la chirurgie arboricole et au produit "cicatrisant" depuis des années maintenant..<br /> Vous conseillez aussi de tailler en plein debourement, sans preciser d'ailleurs quelle taille peut se realiser en vert.<br /> Si vous voulez creuser le sujet, n'hesitez pas a me mailer que pour j'etaye mes propos, et eventuellement vous conseiller quelques lectures... Salutations
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V
<br /> <br /> Bonjour,<br /> <br /> <br /> Je suis d'accord avec vous, les barrières chimiques émises par l'arbre dont parle Shigo et une coupe dans les règles sont bien plus efficaces que le mastic cicatrisant pour assurer une bonne<br /> cicatrisation. Mon article est je pense assez clair la dessus. Cependant, il est des cas comme la maladie du plomb, où il est important de protéger les coupes rapidement contre l'intrusion des<br /> spores, en tous cas, c'est ce que préconise le Service de la Protection des Végétaux pour les fruitiers.<br /> <br /> <br /> La taille en vert est conseillé pour effectuer des éclaircies dans le houppier c.à.d des coupes de faible diamètre.<br /> <br /> <br /> Mes références biblio sont L'arboriculture urbaine de Laurent Mailliet et Corinne Bourgery qui date un peu je le reconnais. Je serais curieuse de<br /> connaître vos références.<br /> <br /> <br /> Cordialement<br /> <br /> <br /> vavou<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
A
J'ai un très grand chaîne dans mon jardin je n'ai jamais osé y toucher :-) j'ai fait appel à des spécialistes pour le faire à ma place et il repousse bien sans séquelles heureusement ;-)
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M
J'avais un eucalyptus gunnii qui devenait trop haut à mon gré alors un jour d'automne, je l'ai recépé à la base' 20 à 30 cm )comme le conseillait hebdomadaire de jardinage bien connu, il n'a jamais<br /> repoussé !<br /> MC
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V
Ton article est tres interessant. Merci pour tous ces conseils (y compris pour mon cedre). J'ai encore une autre question : a quelle epoque peux t-on elaguer un eucalyptus gunni, je voulais faire<br /> le mien le mois dernier mais il etait en fleurs, je ne l'ai donc pas fait. Bonne soiree
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V
<br /> <br /> Sous nos climats, la taille des eucalyptus se fait après les fortes gelées d'hiver, lorsque les températures diurnes sont supérieures à 8-10°C et que tout risque de gelée est écarté. Je vous<br /> conseille donc d'attendre le début du printemps (mars à avril) pour effectuer une taille, qu'il s'agisse d'un recépage (taille de la branche depuis le sol) ou d'une taille de formation ou de<br /> raccourcissement des branches (au tiers ou à la moitié par exemple de la longueur initiale par exemple). Une taille en plein hiver risquerait d'accentuer les décollements de l'écorce et les<br /> éventuelels repousses seraient surtout trop fragiles pour résister aux gelées tardives.<br /> <br /> <br /> On peut aussi tailler en juin ou juillet à condition d'arroser abondamment le pied pour qu'il refasse rapidement des branches et que celles-ci ait atteint un diamètre suffisant avant l'hiver<br /> suivant. Ma préférence va donc pour la taille de début de printemps.<br /> <br /> <br /> a bientôt<br /> <br /> <br /> Vavou<br /> <br /> <br /> <br />
M
Pourrais-tu aller sur le blog de viou62 et lui donner un conseil pour la coupe ou non de son cèdre de l'hymalaya ?<br /> Son blog se trouve dans mes liens favoris<br /> Merci<br /> MC
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V
<br /> <br /> Je lui ai répondu sur mon blog.<br /> <br /> <br /> A bientôt !<br /> <br /> <br /> <br />
C
Merci pour cet article très intéressant.
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